Un avant-goût du bonheur....
Par ce mardi ensoleillé , j'avais envie de faire partager , à ceux qui voudront bien , quelques lignes de philosophie bouddhiste pour essayer d'oublier les soucis qui alimentent notre quotidien ainsi que les passions qui souvent nous empêchent de garder la sérénité et l'objectivité dans toute réflexion.
Comme vous le savez , si vous analysez mon blog depuis sa création , je suis un grand passionné aussi bien dans le domaine politique que dans le foot et dans bien d'autres domaines où je ne cache pas mes préférences.
La lecture me permet d'avoir une vision libérée de tout aveuglement mental afin de me rapprocher du "SOUKHA" terme bouddhiste qui définit un état de plénitude durable et de sagesse qui permet de percevoir le monde tel qu'il est, sans voiles ni déformations.C'est aussi la joie de cheminer vers la liberté intérieure, et la bonté aimante qui rayonne vers les autres.
Voila pourquoi, j'aimerais vous faire partager ce paragraphe de Matthieu Ricard dont j'ai déjà fait référence dans un article précédent. Je le cite :
" Demandez à plusieurs personnes de raconter des épisodes de "parfait" bonheur : certaines parlent de moments de paix profonde ressentie dans un environnement naturel harmonieux, dans une foret ou filtrent des rayons de soleil, au sommet d'une montagne face à un vaste horizon, au bord d'un lac tranquille, lors d'une marche de nuit dans la neige sous un ciel étoilé, etc. D'autres mentionnent un évènement longtemps attendu : la réussite d'un examen, un triomphe sportif, la rencontre avec une personne qu'ils ont ardemment souhaité connaître, la naissance d'un enfant. D'autres enfin parlent d'un moment d'intimité paisible vécu en famille ou en compagnie d'un être cher, ou le fait d'avoir rendu quelqu'un heureux."
Matthieu Ricard poursuit :
" Il semble que le facteur commun à ces expériences, fertiles mais fugitives, soit la disparition momentanée de conflits intérieurs. La personne se sent en harmonie avec le monde qui l'entoure et avec elle même. Pour celui qui vit une telle expérience, comme de promener dans un paysage enneigé, les points de référence habituels s'évanouissent : en dehors de l'acte simple de marcher, il n'attend rien en particulier. Il " est " simplement, ici et maintenant, libre et ouvert.
L'espace de quelques instants, les pensées du passé ne surgissent plus, les projets du futur n'encombrent plus l'esprit, et le moment présent est affranchi de toute construction mentale. Ce moment de répit durant lequel tout état d'urgence émotionnel disparaît est ressenti comme une paix profonde. Pour celui ou celle qui a atteint un but, achevé une oeuvre, remporté une victoire, la tension longtemps présente cesse. Le lâcher prise qui s'ensuit est ressenti comme un profond apaisement, libre de toute attente et de tout conflit.
Mais il s'agit là que d'une éclaircie éphémère provoquée par des circonstances particulières. On parle alors de moment magique , d'état de grâce. Pourtant , la différence entre ces instants de bonheur saisis au vol et la sérénité immuable , celle du sage par exemple , est aussi considérable que celle qui sépare le ciel entrevu par le chas d'une aiguille de l'étendue illimitée de l'espace. Ces deux états n'ont ni la même dimension, ni la même durée, ni la même profondeur.
Il est possible , toutefois , de tirer profit de ces instants fugitifs , des répits dans nos luttes incessantes , dans la mesure où ils nous donnent une idée de ce que peut être la véritable plénitude et nous incitent à reconnaître les conditions qui la favorisent. " Fin de citation.
De tels propos ne peuvent que trouver l'assentiment général mais leur portée ne représente qu'une étape vers le bonheur durable.
Alors cessons de chercher à tout prix le bonheur à l'extérieur de nous , apprenons à regarder "en nous mêmes " et nous regarder un peu moins " nous mêmes" ainsi que nous familiariser avec une approche à la fois méditative et plus altruiste du monde.