POURQU0I TANT DE HAINE ?
On ne dira jamais assez le bien que le PS et ses éléphants ont fait à Ségolène Royal dont je suis un "supporter" inconditionnel et militant.
Des primaires de 2006 au congrès de Reims, la coalition des TSS, des Tout Sauf Ségolène, dont son ex-compagnon , François Hollande fut un des artisans les plus constants et les plus appliqués , n'a fait que ringardiser ses adversaires.
Les sarcasmes, les procès en illégitimité ou en sorcellerie l'ont aidée bien plus que son relookage marketé.
Pour le dire franchement, même le moins convaincu par son mélange de péronisme et de télévangelisme aurait envie que Ségolène fasse la nique à ce rassemblement d'ambitions frustrées et de destins avortés qui clament leur amour de la gauche sitôt que l'ex-candidate à la présidentielle ébranle les tabous de l'alliance au centre ou du discours patriote.
Oui, le PS nous fait adorer Ségolène , qui a osé rappeler que le travail était une valeur de gauche et que le patriotisme , contrairement à son versant noir , le nationalisme, peut être accueillant , ouvert aux pauvres, aux immigrés , à ceux que la France a encore à offrir.
Je fais crédit à Ségolène d'avoir inventé une façon de faire de la politique suffisamment protéiforme pour avoir pu coaliser des adversaires très divers et qui selon le vieil adage , pour avoir le même ennemi , n'en sont surtout pas des amis.
Faut-il être macho pour détester Ségo ? S'il est vrai que Ségolène n'a pas la culture du parti, c'est peut être le secret de sa popularité.
Fabius et Jospin, Aubry et Delanoé, Hollande et DSK, Rocard et Lang, Hamon et Montebourg , tous unis, tous réconciliés ! Une seule cible ! Qui donc disait que Ségolène divisait le PS ? Elle a réalisé le miracle de leur faire oublie leurs querelles au profit d'un seul objectif : l'abattre.
Au détail près : c'est que le troupeau des éléphants, toutes tendances confondues, les rouges, les roses, les blancs, ne pèsent plus désormais que la moitié du parti. La gagnante, Aubry, ou plutôt celle qui s'est proclamée telle, était assurée de 50% au premier tour grâce au désistement de Delanoé : elle n'obtint que 35% ; et de 69% au second tour , grâce à Hamon : elle n'en réunit que 50%. Le cartel des notables n'a fait que l'affaiblir. Ces figures réunies, loin de rassurer, ont suscité l'effroi. C'est l'effet Belphégor......
Trop de magouille tue la magouille. Cette égalité des suffrages, fruit d'un hasard malicieux , doit être regardé comme un signe du destin.
Dans ces conditions , la tache de Ségolène Royal n'est pas terminée, loin de là. On aura compris que je la considère, depuis le début, comme le fléau de la gauche démocratique , un fléau nécessaire à son salut.
Dans cette crise épouvantable où elle a servi de cible, elle a manifesté une résistance nerveuse incroyable. C'est peut être la qualité primordiale du responsable politique.
Je suis de plus en plus écoeuré par les comportements d'un autre âge des dirigeants du PS. Le maire de Paris m'a fortement déçu , lui qui se veut toujours au dessus de la bataille.
Désormais, je souhaite de tout mon coeur, car je pense que c'est essentiel pour l'avenir de la France , que Ségolène Royal et que François Bayrou s'unissent pour lutter contre la droite de Nicolas Sarkozy. François Bayrou a raison de dire que si c'est Martine Aubry la gagnante, la droite de notre "nain de jardin" a de l'avenir devant elle.
Alors l'alternance , c'est pour quand ? 2012 ou 2017 ?
Sinon regardez bien la photo qui suit , ce n'est pas aussi marrant que cela pourrait paraître.
Alors camarades socialistes, laissez la vieille idéologie au placard et préparez-vous pour les futures élections avec une vraie candidate , la seule a pouvoir rassembler le plus largement possible , notre avenir est entre ses mains même si elle n'est pas à la tête du PS, elle sera toujours présente sur le terrain auprès de nos concitoyens qui ont fait sa légitimité en Avril 2007.