Cotiser plus pour gagner moins......

Publié le par PHILOU

        RETRAITES : le sujet est réputé complexe et explosif.

   La droite a bâti sur cet a priori (guère contestable) un préjugé : seules les réformes douloureuses pour les cotisants seraient de nature à préserver le régime.
   Toute solution moins impopulaire devrait être soupçonnée de démagogie. La droite ne s'épargnant pas pour être désagréable, elle seule serait qualifiée pour assurer la pérennité du système. CQFD.
   Les réformes Balladur et Fillon devaient nous sortir de l'impasse. Il n'en a rien été. Le déficit se creuse depuis 2004.
   Quelle est donc la solution que nous propose le gouvernement ? Un nouvel allongement de la durée des cotisations d'un an ( 41 au lieu de 40 années ).





   Alors que se passera-t-il mécaniquement si la période de cotisation est allongée ? Les salariés seront encore moins nombreux à partir avec des retraites à taux plein compte tenu des conditions d'entrée dans la vie active et de la multiplication des trajectoires professionnelles accidentées où les femmes sont doublement pénalisées.
   
     Plusieurs milliers d'entre eux viendront grossir les rangs du million de retraités qui vivent sous le seuil de pauvreté et des six millions qui vivent avec des revenus inférieurs au SMIC.
    La droite se défend en argumentant que cette politique est la seule possible.

               

    Une vraie réforme des retraites, pour la sauvegarde et l'amélioration d'un système des retraites juste, solidaire et universel est nécessaire et passe par une véritable négociation avec les partenaires sociaux et , non une négociation en trompe l'oeil,  ainsi qu'un vrai débat parlementaire.
   Une réforme négociée est possible. Elle devra prendre en compte la préservation de l'accès à la retraite à 60 ans, la modification du mode d'évolution du niveau des pensions, la poursuite des négociations sur la pénibilité et surtout en priorité l'amélioration rapide de l'activité des plus de 50 ans.

    Ces objectifs supposent une meilleure prise en compte des revenus financiers et de diverses niches sociales (stock-options, parachutes dorés) pour le financement des retraites et reposent aussi sur une annulation partielle du paquet fiscal pour les plus aisés ainsi que la réforme des régimes spéciaux des députés et sénateurs encore plus favorisés depuis la réforme Debré en 2007 ( Quelle honte ).
     Ce chemin n'est pas celui pris par le gouvernement qui place au pied du mur les syndicats et s'apprête à siphonner le fonds de réserve des retraites crée par le gouvernement Jospin.
     La force de la droite c'est son culot. Elle s'appuie sur sa mauvaise gestion pour ensuite en appeler à la sueur et aux larmes.

                    
 
      On a longtemps dit que la droite était "la plus bête du monde". Pas si sur car il n'est pas impossible qu'elle concoure aux premières places pour être "la plus cynique".
     La gauche ne bat pas "en retraite" et reste garante d'une réforme juste et efficace. Il en va du contenu et de l'authenticité du contrat social voulut par le PS.

                     


 

Publié dans POLITIQUE

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