Le dossier des taxis a t il une valeur de test politique ?

Publié le par PHILOU

La commission Attali, contrairement à ce qui a été dit, ne préconise pas une déréglementation sauvage de la profession. Pour l'essentiel, elle propose de délivrer une licence gratuite à tous les demandeurs inscrits fin 2007 (ils sont 6500 à Paris).

Avant toute discussion les taxis agrippés au sacro-saint numerus clausus, déclenchent les représailles préventives : opération escargot. Blocage des routes . Panique des élus en campagne. Capitulation ( provisoire ?) du gouvernement.

Sans doute, il y a plus grave. Mais l'affaire est emblématique des impasses de l'étato-corporatisme français, jeu de roles où  chacun, en défendant son statut, contribue à faire le malheur de tous. Celui des usagers - c'est banal. Mais aussi, en l'occurence, celui des taxis eux-memes. Car une absurde politique de pénurie a transformé leur outil de travail - la fameuse plaque - en objet de spéculation.

Vicieux engrenage de l'étato-corporatisme ( Poujadisme ?) qui aboutit à fabriquer des systèmes autobloquants dont la nocivité n'a d'égale que la difficulté d'en sortir. Le statut dune profession est il indexé sur son aptitude à parlyser le pays ?

Face aux cheminots, le pouvoir a tenu bon. Face aux taxis, il cède, trahissant ainsi l'incapacité d'un président impopulaire, chahuté par les siens, à résister à la tentation du clientélisme ordinaire.

Parce que cette réforme touche au coeur du mal français, son abandon définitif marquerait, plus d'un désaveu ( un de plus ) du programme Attali, un tournant symbolique :Une rupture dans la rupture.
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